La navigation jusqu'à Praia n'est pas difficile et l'entrée dans le port encore plus facile. La baie est gigantesque et le vent est dominant sur un secteur de NNE, à cause du profil des montagnes en bordure et dans le port. Nous n'y avons pas rencontré de grand vent (rafales à 15-20 noeuds max). Le fond de sable / vase tient bien. A l'entrée de la rade, nous avons perdu notre deuxième bon leurre (un rapala) et un émerillon de première classe. (Notre leurre poulpe a été perdu sur la route du cap vert). Zut !
mais ... La vie dans le port reste moins aisée !
Pendant nos deux courts séjours pour changements d'équipages (Robin, Raphaël, Christian et Muriel, A/R à paris de Gabriel...), il y a eu des vols sur la plage, ou des histoires de vols sur des bateaux que nous avons recroisés par la suite. Port donc à éviter sauf nécessité de changement d'équipage sur cette ville seulement, mais nous conseillons vraiment de faire autrement.
Il y a plusieurs épaves dans le port qui se voient aux remous. Le mieux est de longer le quai des ferries à l'entrée et ne pas viser l'île directement (suspectons fortement une épave au Sud-Est de la cardinale dans le port).
Il ne faut pas mouiller près du ponton d'essence / eau, à proximité du petit port de pêche. Il faut mouiller au fond du port, juste devant les deux anciens pontons par 3m de fond, ceci permettra de mouiller devant la police maritime, qui fait une garde 24/24h. Le port de pêche est mal fréquenté la nuit, et coupé du reste de la ville.
Pour l'essence ou le diesel, une station shell à 5 min à pied à gauche en débarquant au ponton de la police. Escalier ou plage suivant les conditions météos et la marée.
Nous avons dormi le bateau fermé à clef, et tout sous chaine et gros cadenas à l'extérieur (annexes, moteur annexe, panneaux solaires...). Nous n'avons pas été volés ou visités (ou du moins pas aperçu malgré notre vigilance et demi-sommeil). Une barque de pêcheur rôdait cependant bien près la nuit... Toujours une personne à bord. Nous avons eu une tentative discrète de vol de sac laissé 30 secs sans vigilance en plein jour, le temps d'aider pour une remise à l'eau de l'annexe. Heureusement, un policier a pu intervenir sur le moment.
Il y a un petit marché "Angelo y Luca" sur une petite place sur le plateau. Beaucoup de choses mais assez cher. La police nous a fortement déconseillé voir interdit d'aller au grand supermarché.
Au petit ponton prêt du port de commerce, il est également possible de se faire livrer de l'eau et acheter du gasoil. Beaucoup d'enfants très avenants. Nous avons acheté 150l d'eau ici avec des jerrycans, prévoir du temps... et de la patience :).
Sauf imprévu, nous n'y retournons pas. En cas d'atterissage à Praia d'un équipier ou d'amis, il vaut mieux que le bateau attende à Tarrafal de Santiago. Des taxis collectifs s'y rendent en environ 1h30 pour moins de 10€. Et là-bas, c'est une escale magique !!
La ville en elle-même ne nous a pas parue désagréable. Beaucoup de trafic et on trouve quelques petits bars sympas. Les formalités avec la police sont simples et rapides (700$ Escudos pour le droit de passage, et conservation de l'acte de propriété du bateau jusqu'au départ).
L'île, au-delà de Praia, est très belle et offre des paysages très variés. Pics escarpés, vallées et chemins bordées de végétation, des villages perdus dans les montagnes, des gens souriants et accueillants (j'ai même eu droit à une dégustation de Rhum chez les locaux, aux allures d'une tournée digne du film des Ch'tis, à chaque arrêt lors d'un trajet de nuit avec un Aluguer)...
Voici quelques photos de cette étape :
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