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Mindelo - Sao Vincente - Cap Vert
Du 14 au 22 novembre 2014
Partis de Tarrafal, nous avons parcouru les 130 Milles jusqu'à l'île de Sao Vicente grâce à une belle navigation. Nous avons emprenté le canal de Santa Luzia, rasant la côte Est de Sao Vicente, pour contourner les deux pointes au Nord et arriver par le Nord dans la passe où un vent violent de NNE ajouté à un courant SW sont établis, entre Sao Vicente et Sao Antao.
Nous avons pêché notre première (petite) Daurade Cauriphène, cuisinée par le cuistot du Corcovado, qui a réussi à en faire un plat où nous serons 10 à en profiter ! Et... nous avons trouvé un hameçon hors de prix, mais qui j'espère nous permettra de pêcher pendant la transatlantique.
Le moteur, les filtres encrassé depuis Tarrafal à cause d'un mauvais fuel (certainement au Maroc), ne fonctionne qu'au ralenti. Malgré notre approche jusqu'à l'entrée du port à la voile, les rafales de secteur Nord-Est restent violentes et rendent toute manoeuvre au moteur en avant lente utopique. C'est ainsi que nous rentrâmes à la voile dans le port de Mindelo, et nous nous laissâmes dériver sur le premier ponton disponible correctement orienté. Rapidement, les boys du port arrivent et nous expliquent que ces places sont réservées pour les bateaux de la course de l'ARC, arrivant le lendemain. Avec l'aide et la clémence du Dieu Eole (et de nombreux bras pour la réception !), en marche arrière au ralenti, des fois progressant, des fois repoussés dans les rafales, nous avons réussi à nous faufiler dans un emplacement sans aucun accroc, juste à côté du bateau Corcovado, et au plus près... du bar de la Marina.
Mindelo, c'est un port et une ville très active qui abrite dans une profonde baie la seule marina du Cap Vert. Les pontons, enchaînés au fond, ont tendance à beaucoup bouger sous les rappels des bateaux, amarrés sur des bouées. En résulte une usure incroyable des amarres malgré un fourrage, et un mauvais travail des taquets et bateaux pour un séjour prolongé. Le mouillage à l'entrée du port reste une bonne option ! Le capitaine du port (Taka) est vraiment très bien et compétent. Un shipchandler tout petit mais avec un entrepôt conséquent, un chantier naval compétent, des douches chaudes, un bar à l'ambiance étonnement bonne pour un bar de marina, et tout commerce à proximité.
C'est dans une ambiance festive, d'entraide, souriante et très cordiale que nous avons pu effectuer les préparatifs pour la transatlantique. Entre autres, nous avons pu enfin réparer la girouette (câble Raymarine du mât 5 fois moins cher qu'en France), changer les voiles pour terminer d'user les anciennes sur la transatlantique, désencrasser circuit d'injection et tank de gasoil (70litres de gasoil perdus !), l'avitaillement pour le scénario au pire : 4 semaines en mer, la recherche express d'un quatrième équipier suite au désistement de dernière minute de l'équipage prévu, un passage intégral d'éponge sur la coque en apnée pour optimiser la glisse, vérrification de... tout...
Mémorable, une petite soirée sur le Bord du monde à 11 dans le carré le temps d'un diner (Rillettes d'Espadon frais, Risotto cochon et gâteau au chocolat !) et une belle soirée.
Tout oubli involontaire, voici quelques uns des équipages avec qui nous avons apprécié passer du temps, et certainement pas assez !
- Gabriel, Jaïr, et tous les joyeux équipiers du Corcovado, transformé en auberge de jeunesse pendant quelques jours
- Les équipiers en recherche : Fanny et son acolyte, Romain et sa femme mexicaine Jessica...
- François et Agnès, en remontée pour les Canaries. François bouclant un tour du monde en 4 ans.
- Thierry encore (et merci pour les adresses et la petite cantine du midi !)
- Léa, en partance pour Buenos Aires sur un Galapagos, et cap sur la Patagonie (Bonne chance à toi !)
- Jérémy et Emmanuelle, du bateau Le Tass, déjà rencontré à Sal
- Philippe du catamaran Sorya, agréable rencontre dans un contexte de recherche d'équipier assez folklorique
- Paul, sur son bateau en bois type Chassiron entièrement retapé de ses mains (Chapeau bas)
- Vincent et sa famille sur leur bateau 44.com ainsi qu'Ezéquiel et sa femme, Argentins, du bateau Ypaque (La VHF d'Ezéquiel porte à plus de 10M) !
- Jim Cooper et sa femme Paula, sur le bateau Whitegold, désormais sans problème de girouette/anémomètre
Voici quelques photos de cette étape :
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