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Traversée Bermudes - Açores

15 juin au 4 juillet

Après un rapide check-up, l'inévitable avitaillement, le plein de gas-oil multiplié par deux grâce aux jerrycans et surtout le plein d'eau, Le bord du Monde part rapidement pour avaler les 2000 milles jusqu'aux Açores.

Grâce à Gabriel et à son excellent routage par satellite, nous avançons régulièrement. Nous pêchons bien aussi : daurade, thon... et trouvons l'occasion pour ouvrir une bouteille de vin blanc Chilien.

Sabine fait des progrès en anglais. Juan et Bariend étant Sud Africains, c'est la langue officielle à bord. Elle doit traduire tous les bulletins météo de Gabriel en Anglais. D'ailleurs tout est en anglais : les voiles, l'accastillage, la nourriture, tout... 

La routine s'installe, quart de nuit, quart de jour, manoeuvres (spi, génois tangonné, moteur, ...) pour optimiser la vitesse (ralentir au besoin pour bien se situer sur les dorsales porteuses de bon vent) et le cap, attente des grains pour se laver à l'eau douce, maintenance. Les garçons jouent de l'ukulelé et se lisent des passages de Nietschze et discutent. Juste la nourriture est un peu juste. Philippe avait dit que les jeunes sud africains avaient bon appétit, il n'avait pas menti!

Après 3 semaines de navigation, nous entrons dans l'anticyclone des Açores et arrivons de nuit, bien sûr, à Sao Miguel la plus grande des îles.

Après moult pizzas, hot dogs, pan cakes, frites.... Juan et Bariend quittent le bateau comme prévu. Cette étape, même si redoutée, fait partie des très bons souvenirs. Merci à vous deux !!

Voici quelques photos de cette étape :

 

Les Bermudes - Saint George

1 juin au 14 juin

Le Bord du Monde restera plus longtemps que prévu aux Bermudes.

Le bateau sera entièrement révisé, du mât à la quille, et de la poupe à la proue intérieur et extérieur. Vanessa met en pratique sa formation aux Glénans et Sabine son expérience. D'ailleurs tout le monde "bricole" au port. En particulier, Paul qui a acheté un magnifique bateau en bois et le ramène directement en Angleterre avec son jeune équipier Max.

Il n'y a pas de grande marina, sauf à Hamilton. Ici les propriétaires de quais louent ceux-ci, avec plus ou moins de confort. Pour débarquer il y a de grandes planches qui montent et descendent au gré des vagues et des marées. Il en résulte de fameux coup de bélier à cause des vagues si on ne surveille pas les amarres. L'eau est très claire même dans le port. Une tortue se promène tranquillement.

Les Bermudiens sont très serviables. Ils n'hésitent pas à vous emmener quelque part en voiture et sont toujours souriants. Les hommes portent bien le bermuda, chemise, cravate et chaussettes hautes. L'ambiance est très iles Anglo-Normandes mais... sous les tropiques. Les bus sont roses et on mange des biscuits au gingembre avec le thé. Il y a beaucoup de fleurs et pour les cyclones les toits pentus sont en béton.

Mais il faut reconstituer un équipage. Ce qui est ardu. Vanessa cherche et trouve au dernier moment un autre embarquement de peur de ne pas rentrer à temps en France.

Avec l'aide de Raphaël et Gabriel par internet, Sabine cherche activement un nouvel équipage, mais la saison est déjà bien avancée. Le bouche à oreille fonctionne très bien dans les ports. Ainsi, avec l'aide de Philippe, le nouvel équipage prend forme avec Juan (skipper professionnel) et Bariend (équipier) qui arrivent le 14 juin à l'aéroport d'Hamilton depuis l'Afrique du Sud.

Les préparatifs se lancent pour un départ dès le 15/06, la saison étant bien avancée et la période des cyclones approchant petit à petit.

Voici quelques images de cette étape :

 

Floride - Traversée jusqu'à Miami

 9 mai au 12 mai 2015

Cette date sonne le départ de Raphaël ,Chloé, Anna et Marine enchantés de leurs vacances américaines.

Sabine ne dispose de quelques heures seulement pour préparer le bateau pour un nouvel équipage. Ce sera d'abord Didier, un habitué des traversées, qui doit aider Sabine à ramener le "Bord du Monde" en Bretagne puis Edouard et Vanessa.

Quelques courses au gros supermarché du coin, un petit tour à la piscine, et nous voilà partis de Miami. La remontée vers le Nord commence.

Nous pêchons une daurade coryphène maintenant qu'il y a plus d'eau. Nous essuyons des grains mais après quelques bords (et l'aide du courant), nous arrivons à Miami par un chenal très large qui dessert plusieurs ports et emprunté par de gros cargos et ferries. Nous prenons une place dans "la Marina" mais nous ne resterons qu'une nuit. Pour un 32 pieds de longueur, nous devrons régler 145$US !!!

Partout en Floride nous nous sentons décalés avec notre "petit bateau". Les Américains ont cependant toujours été très agréables et désireux de nous aider, même si toujours incrédules devant notre voyage !

 

 

Traversée Floride - Bermudes

17 mai au 1 juin


Nous ne sommes plus que 3. Néanmoins Sabine a du mal à ranger tout ce qui a été acheté pour la traversée. malgré tout, en début d'après-midi, nous quittons la marina. Didier fait toucher le bateau, mais heureusement de la vase, pour ne pas avoir respecté le chenal.

Et c'est un longue remontée entre la Floride et Les Bahamas vers le Nord. Le courant nous aide et nous avons un bon vent d'Est. La moyenne sur le fond est de 8 à 9 noeuds !!

La nuit est éclairée par les éclairs de chaleur sur la Floride. Ils sont énormes. C'est très impressionant et par moment on est au milieu d'une ligne de feu. Mais ils sont très loin de nous.

Nous pêcherons une daurade coryphène et un poisson gris remis à l'eau :il avait une sale tête!

Les Bahamas sont contournés, cap à l'est.

La traversée sera plus difficile que prévue. La météo n'est pas docile. Le vent qui à cette saison est normalement de secteur Ouest dominant, tourne au bout de 6 jours au Nord Nord-Est 20 à 25 noeuds, c'est à dire la direction où on va... Pas le choix, il nous faut tirer des bords, le solent est installé. Parfois le courant est contre en plus et il y a encore 400 milles à parcourir.

On pense aux bateaux d'autrefois qui, comme nous, regardaient la mer respirer indéfiniment, la surface se mettre à friser quand un courant inconnu s'en mêle, le ciel que l'on s'efforce de déchiffrer, prometteur de canicule ou de vent contraire. Ils n'avaient pas de technologie si utile et surtout rassurante. Les récits nous reviennent à la mémoire , le Triangle des Bermudes, surtout quand le GPS s'éteint, les calamars géants et bien d'autres. Nous vérifions alors que nos moyens de communication double ou triple fonctionnent encore.

Un paille en queue nous accompagnera tout le long de la traversée.

La routine sous près serré s'installe à bord et plus ou moins bien acceptée par l'équipage. L'ancre qui s'est "détachée"? tape sur la coque. Sabine la remonte et l'assure à sa façon. Elle ne risque plus de bouger.

Les dernières 24 heures se feront au moteur. Le vent a molli enfin et le bas hauban tribord est sur le point de lâcher (il ne tient plus que par quelques torons), sans compter deux goussets de lattes du Solent déchirés après ces bords de près pendant de longs jours.

Nous arriverons sous la pluie. Pour entrer dans cet atoll corallien perdu au milieu de l'Atlantique il y a une passe au nord est pour aller à Saint Georges. Les autres bateaux qui ont fait la même traversée que nous, ont eux aussi mis plus de temps que prévu. Mais cela fait partie de la mer.

Amarrage au quai de "Captain Smoke Marina".

L'après-midi, Didier disparaît et revient nous annoncer qu'il s'en va!

Vanessa et Sabine se retrouvent seules aux Bermudes avec beaucoup de travail.... 

Voici quelques photos de cette étape :

 

Floride - Fort Lauderdale

13 au 17 mai 2015

Nous repartons de Miami en admirant le rivage, longue plage de sable blanc et gratte-ciels qui tremblent dans la brume de chaleur.

Nous faisons un long bord tranquille jusqu'à la bouée d'atterrissage de Fort Everglades et après être passés sous le pont (il restait 1 mètre seulement de marge mais le gardien du pont ne voulait pas l'ouvrir), nous entrons alors dans le Waterway.

Cette voie d'eau intérieure mythique est magnifique. Sur les rives sont construites d'énormes villas avec quais privés, débacadères en marbre et d'énorme yachts sont amarrés là ou dans les allées d'eau que l'on découvre aux carrefours. Les jardins sont luxuriants.

Nous nous arrêtons dans une première marina : de base, 7$US le pied soit pour nous 224$ la nuit !!. Nous n'essayons pas de calculer pour les autres bateaux. Nous repartons et nous enfonçons davantage jusqu'à la Marina "Bahia Mar" un peu moins chère. Nous pourrons ainsi voir de plus près quelques "bateaux" et la marina avec salon privé pour les Capitaines, entre autres, qui est bien à la hauteur de nos exigences.

Sabine et Vanessa arpentent le boulevard qui longe la très belle plage afin de s'imprégner de l'ambiance.

Et... Edouard s'en va sans réelles raisons. Pourquoi ? Redoute-il la suite du voyage ?

Voici quelques photos de cette étape :