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Traversée Cuba - Key West

15 et 16 avril

La météo est bonne. Sabine et Pierre quittent La Havane vers midi. Le Cap pris est celui indiqué par le guide Imray. Cette fois on a vraiment rien, ni cartes, ni instructions nautiques!

Il fait beau, vent de Nord Nord Est, le Gulf Stream est vraiment efficace et nous allons plus vite que prévu.

A l'approche des Keys nous voyons d'énormes tours dans l'eau entièrement éclairées en blanc. Avec prudence nous nous en tenons éloignés. Nous saurons après que ce sont en fait des balises sur les massifs coralliens.

Nous ralentissons au maximum pour arriver de jour. Pierre est impatient.

Il y a beaucoup de trafic de gros bateaux, des ferries notamment qui empruntent l'énorme chenal.

Nous arrivons dans un autre monde, à quelques 100 milles seulement de mer de Cuba. Ici tout est grand et .... cher !

Nous sommes "cueillis" par les coast-guards et amenés à un premier ponton vers 9 heures. Ici ce sont des pontons en planches avec des poteaux qu'il faut attraper au lasso au besoin. Le panneau solaire tribord touche et la hampe du drapeau Français est cassée. Personne ne nous aide. La technique s'affinera par la suite.

La fouille du bateau, ce n'est pourtant pas la première, est désagréable. Les douaniers vident les équipets sur les banquettes, et laissent tout en vrac. Ils rient entre eux, se moquent des bananes entre autres, mais au final nous laissent nos quelques provisions.

Ce sera comme ça toute la journée, ballotés de ponton en ponton, toutes les places sont prises, nous n'avons pas réservé! Pierre s'énerve et ça fonctionne. Il faut payer d'avance.

Mais si Pierre a un passeport Canadien bien pratique, je (Sabine) n'en ai pas. Heureusement que j'ai avec moi le visa B2. Nous irons ainsi jusqu'à l'aéroport pour voir d'autres douaniers (l'immigration je pense). Le passage par Cuba complique, à plusieurs reprises même avec la transatlantique semble compliquer. Nous n'avons pas de permis de naviguer ... il en faut un? ...et je ne comprends rien à l'américain !!

Enfinn après une journée harassante, nous sommes installés vers 18h.

Ici "le Bord du Monde" est tout petit et il faut monter sur le balcon arrière pour pouvoir débarquer et faire un rétablissement ou alors, attendre la marée haute.