Détails

Affichages : 2366

Traversée République Dominicaine - Jamaïque

Du 21 décembre au 24 décembre 2014

En fin d'après midi nous partons pour la Jamaïque. Très vite nous avons 25 à 30 noeuds de vent avec une houle croisée et des déferlantes. La traversée se fera sous génois seul avec "quelques tours" de rouleaux. Quelques beaux surfs mais un "amarinage" un peu violent pour le capitaine en second embarqué la veille. Il se régale malgré tout du plancton phosphorescent, du magnifique ciel étoilé, et du bateau qui taille sa route sur la Mer des Caraïbes...

Nous essayons de pêcher mais après avoir perdu notre super nouveau leurre dominicain "la nouvelle famille poulpo", nous y renonçons.

Nous passons au large de Haïti et croisons de gros bateaux de croisière illuminés pour Noël. La nuit leurs feux de route sont perdus au milieu de toutes ces lumières et il n'est pas toujours facile de voir dans quel sens ils vont! Et bien sûr des cargos.

Le vent se calme enfin et nous arrivons le 24 en vue des côtes de la Jamaïque.

Apéro de Noël en mer à partir de 19heures, mais nous sommes raisonnables et attendons d'arriver pour festoyer.

L'arrivée et l'approche dans la rade se fait de nuit (!!), accueilli par des bruits lointains de disco. Après avoir repérés quelques poteaux non éclairés, nous nous engageons dans la passe entre la marina et l'île Navy Island, impressionnant de nuit. Heureusement, quelques cocotiers et des projecteurs éclairent les rives. Nous jetons l'ancre au milieu de quelques autres bateaux à Puerto Antonio vers 23h. Nous trouvons alors les forces de réveillonner dignement et d'ouvrir nos cadeaux ! Merci Capitaine en second avec sa cargaison toute fraiche !!

La nuit est un peu courte mais nous sommes pressés de fouler la terre de Jamaïque. Amarrage au ponton d'Errol Flynn Marina. Formalités habituelles bien que ce soit le 25 décembre. On nous impose une quarantaine jusqu'à 22 heures (on n'a pas pu débarquer les poubelles avant !). Ils ont très peur, et avec raison d'Ebola, et sont affolés par notre passage au Cap Vert. Après avoir compris que nous n'avons pas mis les pieds en Afrique, les choses s'arrangent.

Le Capitaine de Port, Paul, nous donne des renseignements utiles sur l'ile dont nous comptons bien profiter.

Voici quelques photos de la traversée.

Détails

Affichages : 1345

Traversée Guadeloupe - République Dominicaine

Du 15 au 19 décembre 2014

Après nos quelques jours en Guadeloupe, nous sommes vite repartis, poussé par le calendrier et les objectifs de progression vers l'Ouest. Contournant la côte de la Guadeloupe par le sud, nous sommes comblés par le paysage, un temps magnifique et une petite brise nous donnant tout loisir d'apprécier la traversée.

Nous avons eu droit à un magnifique coucher de soleil et c'est l'occasion pour nous de faire nos premiers milles dans la mer des Caraïbes ! Beaucoup d'algues rendant la pêche difficile voir impossible. S'éloigner des côtes ne change rien. Nous avions même investis dans un magnifique bas de ligne à trois poulpes (après marchandage) ! Que nous avons perdu... sans avoir droit à quoi que ce soit !!

La traversée sera calme, et la mer apparaît relativement hachée et sans houle. Nous croisons quelques bateaux mais c'est très calme dont des bateaux de pêche de haute-mer en approchant de la République Dominicaine, poussés par une brise modérée.

Nous mettrons 5 jours pour une distance de 478 milles au final, et zéro poissons !!

L'entrée à Boca Chica se fera de nuit, dans une passe étroite, courbe, avec des balises de chenal non éclairées. Seul une carte GPS avec un grain utilisé pour de la navigation hauturière nous permet de nous guider. Un îlot centrale (une mangrove immense), entourée de hauts-fonds et d'un reef au même niveau de la mer, ne nous rassure pas plus que ça.

A notre arrivée, des eaux calmes et noires comme un lac, et... des centaines de bateaux de pêche de plaisance en haute-mer, pour de la pêche au "gros" : daurade, espadon, thon... Au ralenti, nous poursuivons doucement notre progression jusqu'à un gros quai en béton, gardé par plusieurs hommes.

Un contact facile en espagnol des Caraïbes (merci le chef de bord ^^), et l'annonce qu'on ne peut pas accoster car on ne fait pas partie du "club"... Et qu'il faut attendre demain. On se résigne rapidement et on prépare le mouillage à une vingtaine de mètres du ponton... au milieu du passage. Je ne sais pas si c'est la tête de Sabine ou autre chose, mais à la sortie de l'ancre sur le davier, ils nous ont rappelés pour nous permettre de nous mettre à quai jusqu'au petit matin, si nous ne quittons pas le quai !

Deux défenses et trois amarres plus tard, on ouvre une bouteille de Rhum pour fêter notre arrivée, offrons des Curly et du saucisson à ces gardes qui vont passer la nuit à nous surveiller. Très gentils, nous buvons et échangeons sur notre voyage, sur la vie en République Domicaine, sur les marques de Rhum et sur la vie en Europe, l'El Dorado.

A l'aube, nous sommes réveillés par des 'discrets' coups de chaussure de Ranger sur la coque. Un homme en treillis et casquette nous demande sans sommation de nous en aller à la Marina juste à côté (qui ne se voyait pas dans la nuit), car ici c'est un Club, et ne faisant pas partie du Club, nous n'avons pas le droit d'y rester... Et qu'il nous avait laissé dormir plus qu'il ne le pouvait (il était 7h30). C'est d'une logique implacable. Mais aucune remarque n'a été faite sur le pourquoi, qui nous a autorisé, etc... et c'était plutôt sympa au final, même si après 5 jours de traversée, une arrivée en milieu de nuit et quelques verres de Rhum, nous n'aurions pas dit non à un petit Rab de sommeil.

300 metres, deux amarres et trois défenses plus tard, nous sommes arrêtés au ponton de transit de la magnifique marina, où nous sommes accueillis par un homme sous un petit parasol, nous demandant rapidement les questions classiques de notre provenance, si nous n'étions pas passé par l'Afrique de l'ouest (Ebola), et si nous avions un mort à bord. Puis, ce fût rapidement le cortège d'officiels à bord du bateau pour une visite complète des placards, fonds, banquettes par un militaire pas loin de la retraite, un représentant du service des renseignements, la douane, l'immigration, un médecin, et le chef du port 'Victor'...) accompagné d'une joyeuseté : les frais d'entrées en bateau coûtent 350$, sans compter les frais de la marina... Quel accueil pour les 3 jours prévus sur place !!

Après quelques échanges qui se font détendus dès qu'on accepte de payer (pas le choix pour récupérer Raphaël), les passeports et papiers du bateau sont réquisitionnés, et je les suis partout pour ne pas les perdre de vue. Quelques heures plus tard, nous avions les papiers, une place au port, avec électricité, eau, le droit officiel de descendre du bateau... et une navette gratuite pour nous conduire aux commerces quand on veut !

A nous la découverte de ce nouvel endroit !!

Voici quelques photos de cette étape :

Détails

Affichages : 1170

République Dominicaine - Boca Chica

Du 19 au 21 décembre 2014

La marina internationale est superbe ! Ponton en bois blanc, des abris pour le soleil en fer forgé, une eau turquoise et transparente, de la verdure environnante, et un beau ciel bleu !

Le personnel est très accueillant et bienveillant... et nous découvrons dans cette après-midi la vie relativement calme de cette marina, au travers de quelques activités de réparation et de planification d'avitaillement. L'essentiel des bateaux est une flotte immatriculée aux îles Caïmans et au Bahamas, constituée de vedettes de luxe, de bateau de pêche ou de catamaran de série ! Une armada de boys y passent leur journée à briquer ces bateaux déjà bien blancs et dépourvus d'accastillage... au profit d'équipements audio hors norme ! Les boys, pour se donner du courage, n'hésitent pas à sortir et à pousser les Watts ! La sieste, c'est raté ;-)

Nous partons pour un avitaillement au magasin du coin avec la voiture du port. Au final, c'est le capitaine qui nous véhicule. Nous découvrons alors un peu de routes en dehors du port. Une zone commerciale immense, des habitations typiques des Caraïbes assez délabrées, et de magnifiques villas. La population du supermarché est très hétérogène, et nous y découvrons un choix immense à un prix très abordable. Nous y faisons un marché très conséquent, ne sachant pas trop quoi trouver en Jamaïque, et ... le calendrier nous rappelle que Noël et le jour de l'An approchent, car ce ne sont ni le froid ni les odeurs des oranges qui le feront ;-)

Episode notable : nous y trouvons une superbe climatisation en promotion pour la maison à Cuba du Capitaine ! Assez raisonnable de taille dans le magasin, elle apparaît plus grande au moment de la mettre dans le coffre de la voiture, et carrément immense au moment de la monter sur le bateau... Deux cartons démesurés !! Heureusement que nous ne sommes pas trop nombreux sur ce bord, et que le bateau est bien aménagé. Elle ira finalement sur la moitié de la couchette arrière, là nous avions stocké les bidons d'eau pendant la transatlantique. Ca rentre tout juste !

Le soir, repos mérité et une petite virée au village de la marina où nous tombons sur une activité festive bien prononcée ! Beaucoup de gens dans les rues, et beaucoup d'animation à un coin de rue, où presque tout le monde a une bière à la main. Ni une ni deux, on s'approche, et l'endroit de fête s'avère être un garage de nettoyage de voiture, où les serveuses n'ayant pas froid aux yeux vendent également des bières... à profusion ! Nous nous posons tranquillement sur une petite place en face, et rapidement, nous observons des voitures passer au ralenti avec une sono à fond la caisse ! Rapidement, une voiture s'arrête, deux personnes descendent... ainsi qu'une enceinte gigantesque qui ne tarde pas à cracher du son et des basses à faire trembler la bière qu'on a en main... Et d'autres voitures arrivent petit à petit pour rivaliser de bruit ! On aperçoit même des voitures avec des enceintes sur le toit, attachée avec une simple ficelle... Bref, le sound-system dans toute sa splendeur !!

Le lendemain, nous sommes allés visités rapidement la fameuse plage non loin d'ici. Après un petit chemin en bordure de mer très joli (que l'on nous a déconseillé dès la nuit tombée), nous sommes parvenu dans le flot touristique. Et cela restera un souvenir étrange et désagréable... Sans rentrer dans les détails, nous avons rencontré l'archétype de la destruction par le tourisme de masse : front de mer défiguré, agents de police ne protégeant que les touristes, des dizaines de locaux qui proposent diverses prestations de massages et cie... nous ne sommes pas restés longtemps.

L'équipière Aude est partie pendant ce temps faire une petite escapade à San Domingo, avec quelques photos.

Le soir même, nous prenons la décision de partir rapidement pour la Jamaïque, avec pour objectif de passer les fêtes de fin d'année ! Départ le lendemain matin (pas si tôt que cela), et non mécontent de laisser cet environnement qui ne nous a plu que par la beauté des paysages et l'accueil des officiels.

Voici quelques photos de cette étape :

Détails

Affichages : 1119

Guadeloupe - Le Gosier

Du 14 au 15 décembre 2014

Après nos 2 courtes nuits de "récupération" au port de Pointe-à-Pitre, nous avons décidé de partir en fin d'après-midi avec un petit peu d'avance vers notre prochaine étape. Sans vent à la sortie du port, nous décidâmes rapidement de nous arrêter au Gosier, afin de profiter d'un mouillage forain pour la soirée.

Relativement occupé, nous trouvons néanmoins une place de choix entre des bateaux qui nous paraissent calmes. Une eau turquoise, un petit vent, un apéro digne de ce nom, une nuit étoilée, une plage animée mais dont le bruit ne parvient que péniblement au bateau grâce au vent de mer... et une mer d'huile grâce au brisant de l'îlot à l'est du Gosier. A noter l'apparition soudaine d'une embarcation ressemblant à un sapin de noël multicolore, avec de la musique et des dizaines de personnes en train de danser à bord ! Après trois tours autour du mouillage et une courte pause, l'illusion est repartie silencieusement dans la nuit.

Quelque part, après tout ce temps en mer, nous apprécions bien plus ce mouillage que nos nuits au port. Peut-être avons-nous pris de mauvaises habitudes lors de la transatlantique... ;-)

La Guadeloupe restera une étape très agréable, symbolique suite à cette traversée que nous ne sommes pas prêts d'oublier ! Dommage que l'on y soit resté si brièvement... mais le calendrier nous oblige à partir vers le Nord Ouest afin de pouvoir récupérer le capitaine en Second, Raphaël, en république dominicaine. 

Voici quelques photos de ce mouillage :